Nous avons, à maintes reprises, dénoncé le phénomène abominable du cannibalisme humain qui s'enracine en République Démocratique du Congo (RDC). Pourtant, malgré nos cris d'alarme, rien n'est fait pour éradiquer cette barbarie. Les images que nous continuons de voir ne cessent de nous choquer, révélant une réalité que nous aurions cru impossible dans un monde moderne. Ce qui se déroule sous nos yeux est non seulement inacceptable, mais également un affront aux valeurs humaines les plus fondamentales.
Dans une vidéo, un groupe de jeunes, rassemblés dans la rue, exhibe des morceaux de viande rôtie qu’ils dévorent sans aucun scrupule. Ils célèbrent cet acte sordide en chantant « je mange bien rwandais », comme si consommer de la chair humaine était un simple festin à célébrer. Cette scène, marquée par la violence et le mépris de la vie humaine, s'ajoute à une autre image tout aussi atroce : des personnes tuées et brûlées à l’aide de pneus, sont entourées d’une foule en liesse, attendant patiemment que le corps soit "rôti" pour pouvoir peut-être en prendre une part.
Comme si cela ne suffisait pas, une autre vidéo montre un responsable exhibant le contenu d’un sac rempli de parties du corps humain, prétendument découvert dans un restaurant. Ces actes, qui semblent sortir d'un cauchemar, sont pourtant bien réels. Il ne s’agit ni de fiction ni de montage. Les images sont authentiques et constituent des preuves irréfutables de la descente aux enfers d’une partie de la population congolaise.
Ces atrocités se déroulent en plein jour, dans la ville de Goma, une ville pourtant placée sous la protection des forces de la MONUSCO, des forces de la SADC venues d'Afrique du Sud, des mercenaires russes de Wagner, des Forces armées de la RDC (FARDC), des FDLR, ainsi que des forces burundaises alliées aux FARDC. Malgré cette concentration de forces militaires et de maintien de la paix, ces horreurs continuent de se produire sans la moindre intervention significative. On est en droit de se demander : à quoi servent réellement ces forces ? Comment expliquer une telle passivité face à des actes de cannibalisme, de torture et d’extermination qui défient toute logique humaine et morale ?
Le silence et l'inaction des autorités locales et internationales face à ces crimes odieux soulèvent des questions profondes sur leur responsabilité. Où est l’humanité de ceux qui assistent à ces scènes sans lever le moindre doigt ? Pourquoi tolère-t-on l’effondrement total de la dignité humaine dans cette partie du monde ?
Ces actes ne sont pas simplement des crimes contre des individus ; ils sont des crimes contre l'humanité tout entière. Ils menacent de nous replonger dans les heures les plus sombres de l’histoire, où l’homme perd tout sens de l’humanité.
Le 20 octobre 2024
Paul Kabudogo Rugaba
Pays maudit. Pas des responsables, L’impunité reigne pour tjrs dans ce coin du monde.