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Colonel Job : une hyène qui se présente sous la peau d’un lion

Paul KABUDOGO RUGABA

Dans une lettre adressée au Président et commandant suprême des FARDC, un certain Alisa Alain Sembokera, alias Job, officier de la Police Nationale Congolaise (PNC) demande, dans une formule savoureuse, d'être dégagé de ses obligations à la PNC pour porter l’uniforme des FARDC et aller en découdre avec le M23. C’est en effet après avoir perdu son poste au Nord-Kivu que le désormais ancien commissaire provincial adjoint (Nord-Kivu) en charge de la police judiciaire se cherche un nouveau débouché. Et c’est après avoir leurré la DMIAP dans un dossier vide, mais qui a coûté la vie à son ancien collègue, le major Thomas Mutagata, d’heureuse mémoire.


Mais en réalité, qui est ce fameux Job qui prétend être en mesure de défier le M23 ?

M. Job était un sujet MAI-MAI avant d’intégrer la PNC. A la tête de la meute d’une dizaine des membres de cette milice locale au Nord-Kivu, il n'a reçu aucune formation militaire et n’a été impliqué dans aucune opération militaire digne de ce nom. J’en profite pour le mettre au défi de nous citer une seule bataille militaire dont son régiment aurait gagné. En revanche, ses compétences militaires ont été démontrées par sa capacité à exercer le droit de mort sur la population civile sans défense. En particulier, les familles tutsies du Nord-Kivu contre lesquelles il menait systématiquement des attaques meurtrières et volait leurs troupeaux pendant ses années de sale besogne au sein de cette milice.

Dans le langage littéraire, l’hyène fait référence à un individu qui s'attaque aux personnes vulnérables sans protection. En effet, tel un charognard, Sieur Job a la réputation de ce carnivore qui vit de la chasse des petites proies et à se repaître de la chair des cadavres d'animaux tués par d'autres prédateurs. Une image qui reflète parfaitement ce personnage qui, en réalité n’est capable de faire des victimes que parmi les civils qui n'ont aucun moyen de répondre à ses attaques.

Sa prétendue loyauté clamée envers son institution (PNC) ne se justifie que par son rôle sanguinaire de persécution des Tutsis sans défense, et dont il ne cesse un instant de harceler, de tracasser voire même de tyranniser. Ce déchu commissaire provincial adjoint du Nord-Kivu en charge de la police judiciaire s’est singularisé par son implication dans la spoliation des parcelles appartenant à des familles tutsies à Goma. Sa collaboration avec des voleurs à mains armées sous sa supervision (alors qu'il fait office de commandant PNC, ville de Goma) et son rôle clé dans l'assassinat de Simba Ngezayo, propriétaire de l'hôtel Karibu et fils du notable et homme d'affaires Ngezayo, sont entre autres les forfaits que ce scélérat traine sur son palmarès. Les Tutsis contre lesquels il se plaisait à traquer dans la ville de Goma et à livrer sadiquement à la DMIAP comme bon lui semble, restent ses victimes par excellence. Sachant qu'une fois dans cette geôle d’enfer où la « présomption d'innocence » est bannie du vocabulaire de l’institution, elles sont d’office condamnées à la potence et/ou renvoyées au mouroir des prisons de Ndolo ou Makala pour plusieurs années sans qu’aucun jugement ne leur soit rendu. 

Ce fut tout comme bilan, plus que triste de son abominable règne, d’abord aux commandes de la PNC ville de Goma, puis à la tête de la police judiciaire du Nord-Kivu, où il s'est également vu confier le rôle d'officier de liaison du Gouverneur militaire avec la bande des groupes armés MAIMAI/Wazalendo.

Voilà le profil militaire de celui qui veut prendre le devant sur les lignes de front avec la prétention de faire exploser les chars et les colonnes des jeunes aguerris du M23 ! Un prétentieux qui croit réussir des prouesses militaires là où une kyrielle de généraux et experts en art de guerre de nationalités diverses ont fait chou blanc ! Ce qui fait penser à un proverbe africain du monde paysan qui stipule qu' « en cas de complications lors de la mise bas par une vache, même les plus profanes en matière d’élevage se prévalent des compétences vétérinaires et prétendent être en mesure de sauver le mammifère, pour peu que l'occasion leur soit offerte ». Autant dire que ces imposteurs exploitent la crédulité publique et le désespoir du fermier désespéré qui ne sait plus vers quel type de solution se tourner.  Mais faut-il encore rappeler que ce lâche tueur des civils sait pertinemment que sur ce terrain des hostilités, il aura affaire au général Byamungu, son cousin paternel et adjoint du général Makenga. A-t-il vraiment l’intention de déterrer la hache de guerre contre lui, ou souhaite-t-il plutôt se laisser entraîner dans le giron de l’AFC/M23 ? La question est posée.

 

Le 23/10/2024

Mukulu Le Patriote

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