Les forces de défense nationale du Burundi (FDNB) opérant en coalition avec les FARDC et les mayimayi à Minembwe annoncent une opération imminente contre l'auto-défense civile Banyamulenge communément appelée Twirwaneho. Cette autodéfense est pourtant signataire du processus de paix de Nairobi initié et parrainé par l'East African Community (EAC) dont la présidence est assurée par Mr Evariste Ndayishimiye le président du Burundi.
L'armée burundaise mène ces opérations au Sud-Kivu avec un mandat confus : tantôt elle agit dans le cadre de l'EAC tantôt dans le cadre d'un accord bilatéral avec la RDC lequel accord est toujours tenu secret.
Ce qui est louche et obscure et qui étonne plus d'un observateur est le jeu d'alliances auquel le Burundi s'est livré une fois dans le milieu. En effet, théoriquement, elle a traversé la frontière avec comme mission principale la recherche des rebelles du Red Tabara, l'armée s'est accommodée de l'alliance Mayimayi-Red Tabara-FARDC trouvée sur place!
Dans ce jeu d'alliance de tous contre un, leur ennemi naturel à neutraliser c'est le Twirwaneho - l'autodéfense tutsi qu'il faut briser pour parachever l'épuration ethnique. Celle-ci étant la mission principale confiée par Tshisekedi à Ndayishimiye. Plus question de tutsi au Congo surtout dans les Hauts Plateaux du Sud-Kivu. Après une année d'étude du terrain, les FNDB connaissent tous les coins des Hauts Plateaux pour pénétrer dans les caches des Twirwaneho.
Il faut noter que cette opération intervient lorsque la communauté Banyamulenge commémore le dix-neuvième anniversaire du massacre de Gatumba où 166 civils ont été massacrés par les rebelles burundais du FNL d'Agathon Rwasa le 13 août 2004.
L'armée burundaise n'a aucune raison qui justifie une telle opération qui cible les seuls Banyamulenge. Cette armée est certainement prise dans un piège ethnique tendu par Kinshasa mais qui risque de ternir son image comme c'est le cas au Nord-Kivu où l'EAC a été critiqué et le Burundi félicité par Kinshasa qui dirige désormais l'armée burundaise au Congo.
Nous lançons une alerte contre cette attaque de la coalition FARDC-MAÏMAÏ RED-TABARA qui vise à épurer le milieu d'une composante de sa population. Les organisations qui surveillent le génocide doivent exercer une forte pression sur le Burundi pour stopper ce plan macabre.
Minembwe ce 19 juillet 2023
Pour les Chroniques des Hauts Plateaux Mwalimu Gérard
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