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  • Paul KABUDOGO RUGABA

Attention à la manipulation mesquine du Capitaine Dieudonné Kasereka

La mesquinerie de Kasereka et la perplexité du Général Bob Kilubi

Le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2, Sud-Kivu, est un personnage aux origines peu claires. Son nom Kasereka ne serait qu’une déformation du nom rwandais de Rwisereka. Spécialiste en désinformations, il est capable à travers ses déclarations de tromper les presses pour les détourner de ce qui se fait réellement. Très dangereux, il est parvenu à manipuler l’opinion en cachant le génocide contre les Banyamulenge par les groupes armés alliés aux FRDC pendant plus de 4 ans. Bien plus, il n’a jamais dénoncé les groupes armés burundais (le RED-Tabara, le FNL et la FOREBU) présents depuis plus de 4 ans au Sud-Kivu, un comportement qui en dit long sur sa connivence tant soupçonnée avec ces milices étrangères et les Mai-Mai dans les désastres qui s’abattent sur les Banyamulenge.

Le voilà encore qui se moque des femmes Banyamulenge qui tentent désespérément de revendiquer la sécurité et l’arrêt des arrestations arbitraires et injustes devenues chroniques à leur encontre, dont le cas le plus récent qui défraie la chronique est celui d’incarcération dans un conteneur aux conditions infernales de Monsieur Rutebuka, un civile, pour une histoire montée de toute pièce.

Selon son communiqué de presse sortie en date du 14 Juin 2021, la marche pacifique des femmes exprimant leurs mécontentements face aux arrestations arbitraires, emprisonnements et assassinats de leur maris dont il a ordonné le tabassage[i] n’est autre qu’un bouclier humain par les groupes armés.

Mais pourrait-il nous dire la meilleure approche pour les Banyamulenge de revendiquer leurs droits devant les oppresseurs sensés les leur garantir ? Dans les conditions qui sont celles des Banyamulenge, qui ne pourrait pas se défendre ? N’est-il pas légitime d’agir ainsi devant une menace d’extermination très certaine et face à une attitude étrange du refus des FARDC et de la MONUSCO de protéger la population contre les massacres de chaque jour ? le contre serait anormal.

Cependant, le Général Bob Kilubi en visite à Minembwe depuis le 20 Juin 2021 pour y amener un message de paix et d’apaisement suite aux violences commises par les FARDC contre les mamans qui marchaient pacifiquement, reste perplexe devant la réalité d’oppression perpétrée par les FARDC et les milices contre les Banyamulenge, une situation totalement différente des rapports mensongers qu’Il recevait de la part de ses subordonnés déployés dans la zone. Ce commandant de la 33eme brigade provincial du Sud-Kivu et de Maniema, va-t-il trancher en faveur de la vérité et sauver les Banyamulenge au risque d’être perçu comme traitre, ou va-t-il aussi plaire à sa haute hiérarchie et abandonner les Banyamulenge à leur triste sort ?

Interventions médiatiques tactiques alimentant les fureurs assassines

Durant cette période de tragédie dont les Banyamulenge sont victimes, les interventions médiatiques du Capitaine Kasereka sont toujours tactiques et présentent une double facette, lesquelles entachent la personnalité et la loyauté des Banyamulenge à leur gouvernement. Primo, Kasereka a toujours attribué aux Banyamulenge (les victimes) le rôle de leurs bourreaux, et les Maï-Maï en coalition avec les rebelles burundais (les bourreaux) de victimes. Cela couvre les assaillants avec qui, lui comme ses chefs hiérarchiques militaires partagent les prébendes des vaches razziées des Banyamulenge. Secundo, ses appuis aux milices contre les Banyamulenge renforcent les déclarations vindicatives publiques de responsables des sociétés civiles ou politiques, selon lesquels les Banyamulenge sont des occupants allochtones (étrangers) sans terres ni places en RDC, et que ces derniers rechercheraient la balkanisation de la RDC. Ces allégations fausses légitiment ainsi les pillages et attaques incendiaires incessantes par les milices locales (Mai-Mai) et leurs collaborateurs avec l’appui des FARDC qui se considèrent autochtones. Pour leur, la terre, les biens et le bétail que les Banyamulenge possèdent ne leur appartiennent, et qu’ils doivent les leur déposséder par force et bouter ces derniers hors de la RDC.

Ce truc mesquin dont le capitaine Kasereka est l’artisan a contribué et contribue encore fortement à développer la haine qui renforce le consensus conspirateur nécessaire à la perpétration du génocide encours contre les Banyamulenge, alimentant ainsi les fureurs assassines, sous prétexte que les milices Mai-Mai devenus auxiliaires des FARDC défendent le pays contre la balkanisation.

Voici un parmi plusieurs messages haineux contre les Banyamulenge du Capitaine Kasereka Dieudonné diffusé depuis son compte twitter et puis sur la toile AMANI SUD-KIVU YETU Groupe WhatsApp du 3 Juillet 2020 qui reflète son ressentiment contre les Banyamulenge. Les détails peuvent être lus dans l’article mis en ligne sur ce lien[iii] et [iv]

Quel bien ce message ferait aux Banyamulenge si ce n’est une façon de les jeter à la vindicte populaire et les vendre aux mains de ses milices locales et étrangères ?

En date du 10 Mars 2021, les FARDC ont fusillé 3 hommes Banyamulenge par balles réelles par les militaires FARDC. Une femme écœurée par les blessures des défunts est morte subitement de suite d’un arrêt cardiaque. Dans son communiqué du 12 Mars, le Capitaine Kasereka a qualifié ironiquement cette tuerie macabre d’un « incident sécuritaire par les militaires en état d’ébriété » cette fusillade de ses militaires qui couta la vie à autant des civils innocents Banyamulenge. Il cacha les meurtriers pour les soustraire à la justice.

La semaine du 18 au 25 Avril 2021, tous les villages Banyamulenge de la collectivité Bafuliro, territoire d’Uvira ont été systématiquement et complètement détruits par la funeste coalisions Maï-Maï et rebelles burundais RED-Tabara. Curieusement, le porte-parole de l’opération Sokola 2 a complètement mis sa langue dans sa poche, une attitude qui cache mal ses funestes intentions, mais en dit long sur son rôle coupable dans une dynamique de conspiration par une cabale d’acteurs contre la communauté Banyamulenge[v]


Intouchable et/ou inamovible !

Opérant en tandem avec son commandement hiérarchique successif tels hier les Généraux Muhindo Akili Mundos, Muhima Bantechi Dieudonné et le Colonel Katembo, aujourd’hui les Généraux Patrick Opia et Gaby Boswane et le Colonel Ekyembe, Kaseraka comme ces officiers ont en commun la farouche haine contre les Banyamulenge au Sud-Kivu et les Tutsis en général. Curieusement, les autorités politiques provinciales et nationales ne semblent y voir aucun inconvénient et certaines s’y accommodent parfaitement[vi] (https://burundidaily.wixsite.com/burundidaily/post/gros-plan-sur-le-capitaine-dieudonn%C3%A9-kasereka-personnage-toxique).

La question reste de savoir pourquoi cet homme qui ne dissimule jamais son ressentiment contre les Banyamulenge depuis qu’il est affecté au Sud-Kivu reste intouchable ! Est-ce un briefing reçu, de qui, pour continuer le mentorat du projet obscur des commandants alternants dans les Haut-plateaux ? Pour quoi Kasereka ne parle-t-il presque jamais des bévues de l’armée pourtant reconnues tant au niveau national qu’international.

Dans les conditions attroces qui sont les leurs, tous les Banyamulenge sont contraints de se défendre, du fait d'avoir été trahi par des éléments des FARDC aux milices locales et étrangères, et l' abandon par leur gouvernement. Le temps attend pour mettre à découvert la collaboration de Kasereka avec les chefs des milices Mai-Mai, dont l’autoproclamé général Kasimbire John, alias Makanaki et le Ministre honoraire Justin Bitakwira[vii] (Rapport final du groupe d’experts sur la République Démocratique du Congo, du 10 Juin 2021, page 40, paragraphes 154-155) qui a pour conséquences l’appauvrissement des Banyamulenge, la destruction de leurs villages avec d’innombrables victimes succombées prématurément.


Juin 26, 2021

Me. Migabo Rurambya Isaac

Juriste & consultant


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