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Paul KABUDOGO RUGABA

Bitakwira Justin en mission de la honte dans les Hauts Plateaux de la Province du Sud-Kivu ?


Au procès de 100jours, ils se sont entraccusés avec Vital Kamerhe

Le « petit fils à sa grand-mère » et ses baguruguru bangu

Il s’appelle Justin dont traditionnellement la personnalité a « un sens du devoir important et aime rendre service. Son souci de sécurité et sa peur du lendemain font de lui un travailleur méticuleux qui ne prend pas sa tâche à la légère. Il n’aime pas se mettre en avant au risque d’être parfois trop discret ». Et, pourtant l’homme dont il s’agit est à vrai dire l’antinomique de cette caractéristique que lui collent les dictionnaires.

Il se dit, originaire du Sud-Kivu sur les hauteurs des moyens plateaux de la plaine Ruzizi. Son enfance est mal connu dans le public sud-Kivutiens, car lui-même ne parle jamais de ses géniteurs directs. Sa « grand-mère » étant sa seule référence. Seule dans laquelle il se ressource en politique, en combats et en croyances, surtout occultes. Ne se répète-t-il souvent en disant « ma grand-mère m’a dit » en faisant à chaque fois indication aux gris-gris ? Une façon de faire peur aux incultes et païens, en faignant qu’il est imbu des puissances ésotériques et fantasmagoriques.

L’homme est connu suffisamment dans la politique contemporaine congolaise depuis les guerres dites de libération, par ses sorties médiatiques intempestives et cyniques. Entré en politique comme pas mal d’autres politiciens chef des milices et seigneurs des guerres, l’homme s’était auto-élevé au grade de « général ». A la tête d’une meute des Mai-Mai qu’il nomme niaisement baguruguru bangu (entendez mes voyous) une armada de va-nu-pieds en guerre, n’ayant aucun objectif politique, mais illustrés comme plus pilleurs des bétails de Banyamulenge que des vrais combattants pour une cause quelconque. Il s’est retrouvé donc à Kinshasa pour participer à la transition comme tous les rebelles après les accords de Sun-City et a pu être copté comme député de la transition en 2006 du Parti congolais pour la bonne gouvernance.

Les groupes Mai-Mai qui désolent les hauts plateaux de l'Itombwe

Le charlatanisme, le vagabondage, mieux dit la prostitution politique c’est sa loterie. Ses incongruités loquaces qu’il profère pour compenser la petitesse de sa taille lui payent mieux. L’hominidé est un non-instruit, curieusement nommé Ministre du développement rural dans le gouvernement de Bruno Tshibala. Chef de guerre du groupe Mai-Mai aile biloze-bishambuke (entendez détruisons tout). Ce hutu burundais devenu mupfulero après une métamorphose sociologique agit impulsivement par rancune intestine et viscérale, importe outre Ruzizi. Un projet de société politique basé sur la démarcation évoquant les démons de la haine anti-tutsie, est devenu un fonds de commerce que se délectent les parvenus en politique à l’Est de la RDC.


Bitakwira ment comme il respire !

Tel un pique-assiette du week-end, après un forcing-intrusion au palais présidentiel le dimanche 15 novembre 2020 Justin Bitakwira a ébloui les congolais en faisant circuler dans les médias « qu’il avait reçus » au lieu de « qu’il avait été reçu » en privé par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et sa femme Nyakeru.

Bitakwila reçu par le couple présidentiel ?


Deux photos différentes avec différents habits ont circulé sur les médias. S’agissait-il des photo shops ? Au sortir de cette visite impromptue, il a accordé une interview dans laquelle il a menti que le chef de l’état venait de lui confier la responsabilité d’être à la tête d’une « mission de paix et de cohabitation pacifique, avec la bénédiction de l’autorité suprême du pays » dans la province du Sud-Kivu. Une façon d’épater la population propre aux démagogues en mal de positionnement. Pourtant, il fait la queue sur la liste de l’ordre de mission signé de la présidence. Comme s’il a été ajouté en dernier lieu pour la compléter. Afin de faire un chiffre impair pour permettre de départager les délégués en cas désaccord, par un vote ?



Ceux qui mentent être capable de réconcilier les communautés en guerre au Sud-Kivu comme ailleurs en RDC sont nombreux. Bien qu’ils soient légions, Bitakwira en abuser à suffisance, car n’étant pas de cet acabit. En effet, Bitakwira surestime extravagamment sa personne !

L’union fait la force

La délégation conduite par Éric Lutundula représentant personnel du chef de l’Etat est arrivée à Bukavu chef-lieu de la province du Sud-Kivu le lundi 24/11/2020. Elle a fait ses consultations. Nous saluons les représentants de la communauté Banyamulenge à ces assises de Bukavu qui ont unanimement récusé sa présence et celle de Misare Claude. Humiliés les deux scélérats se sont retirés dans la salle, la queue dans les pattes. Bravo les hommes, l’union fait la force. Partout où la délégation passera d’Uvira à Fizi les Banyamulenge doivent avoir l’obligation morale et historique de se comporter de la sorte et ne doivent pas faire aucune erreur de prêter le flanc à ces félons et sangsues. Notons avec satisfaction que ce n’est pas seulement la communauté Banyamulenge qui conteste la présence de Bitakwira dans la délégation, le Mouvement Kamerhe libre (MLK) et la communauté Bavira d’Uvira ont emboité les pas. Miraculeusement de plus, une fois dans l’histoire de la RDC depuis son indépendance que les Babembe adhèrent à la position que les Banyamulenge ont pris.

Anguille sous roche ?

La paix se fait toujours entre deux belligérants, antagonistes ou ennemis. Faisons confiance au Représentant du chef de l’Etat qu’il va transmettre le rapport en bonne et due forme que certains délégués – nommément Bitakwira Justin et Misare Claude – n’étaient pas les biens-venus. Car, ils sont responsables de groupes armées qui sèment la désolation dans la région pour des intérêts personnels. Mais comment se fait-il que la réconciliation puisse se faire à sens unique ?

Pourtant, dans le Sud du Sud-Kivu c’est connu depuis l’indépendance de notre bon et grand pays la RDC que les Babembe sont en coalition permanenteavec Bapfulero contre les Banyamulenge depuis la rébellion muleliste. Comment donc la présidence de la république puisse envoyer un Mubembe et un Mupfulero faire la paix avec les Banyamulenge à leur absence ?

Par conséquent, cette mission que Bitakwira a tant chanté tambours battants est une mission de la honte. La mission qui défraie la chronique des médias n’est donc une montagne qui accouchera d’une souris. Quand a Bitakwira il doit apprendre ce que Sénèque a dit : « Un nain a beau se tenir sur une montagne, il n'en est pas plus grand pour cela. »


Rumenge Nt. Alain, M.Sc.


Lecturer et Militant de Lutte pour le droit de l’Homme en Afrique centrale et de l’Est (LDH/ACE)

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