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La chute de Goma et de Bukavu : La fin de la FARDC et de ses alliances ?

Paul KABUDOGO RUGABA

La prise de Goma et Bukavu, villes stratégiques et capitales respectivement du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, représente un tournant décisif non seulement pour les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), mais aussi pour l’ensemble de leurs alliances militaires. Ce revers majeur marque l’échec d’une coalition composée des FARDC, des milices Wazalendo, des forces burundaises et des troupes de la Communauté de Développement de l'Afrique australe (SADC) et la MONUSCO. Plus encore, il pourrait sonner le glas du régime de Félix Antoine Tshisekedi, dont la politique sécuritaire est désormais plus que jamais mise en échec.


L’effondrement militaire

Depuis plusieurs mois, la situation militaire à l’est de la RDC est marquée par l’avancée fulgurante du M23, un mouvement rebelle qui a su imposer sa suprématie malgré la présence de forces nationales et étrangères. Les FARDC, bien que soutenues par les milices Wazalendo – souvent composées de combattants peu organisés et sous-équipés – et par les forces burundaises, n’ont pas réussi à enrayer la progression rebelle. La SADC, censée apporter une force d’intervention rapide et efficace, s’est révélée inefficace face à la stratégie du M23, qui bénéficie d’un meilleur positionnement tactique.  

La chute de Goma et Bukavu est ainsi le symbole d’une débâcle militaire totale : incapacité stratégique, manque de coordination entre les alliés, moral des troupes en berne, et surtout, un manque flagrant de leadership au sommet de l’État.


Un revers géopolitique majeur

L’échec des FARDC et de leurs alliés est également une humiliation diplomatique pour le gouvernement de Tshisekedi. En s’alliant avec le Burundi et la SADC, Kinshasa espérait renverser la tendance et écraser la rébellion du M23. Or, cet engagement a conduit à un échec cuisant.

Le Burundi, déjà engagé dans une guerre asymétrique contre les rebelles RED-Tabara, se retrouve dans une impasse militaire, tandis que les forces de la SADC montrent des signes évidents d’impréparation et de désengagement progressif. De plus, la MONUSCO, hypocritement censée être un acteur clé dans la stabilisation de la région, demeure impuissante face à la montée en puissance du M23.


La fin du régime Tshisekedi ?

La chute de Goma et de Bukavu  ne remet pas seulement en cause l’efficacité militaire de l’État congolais, elle pourrait également précipiter la chute du régime de Félix Tshisekedi.

Depuis son accession au pouvoir, le président congolais a misé sur une approche sécuritaire tribaliste pour résoudre la crise dans l’est du pays. Pourtant, cet échec militaire majeur fragilise son autorité et ouvre la voie à une crise politique sans précédent. Déjà contesté pour ses décisions politiques et économiques, Tshisekedi risque désormais de perdre tout soutien, aussi bien au sein de l’armée que dans les cercles diplomatiques.

Face à cette situation, plusieurs scénarios sont envisageables : une pression accrue de la communauté internationale pour une solution négociée, une révolte interne au sein des FARDC, voire un mouvement politique de grande ampleur visant à remettre en question la légitimité du président congolais.


Un tournant historique

La chute de Goma est bien plus qu’une simple perte territoriale. Elle marque un tournant historique pour la RDC et redéfinit totalement l’équilibre des forces dans la région. Ce revers cinglant met en lumière l’échec d’une stratégie militaire et diplomatique bancale, tout en posant la question cruciale de l’avenir politique du pays.

Alors que la RDC s’enfonce dans une incertitude profonde, une chose est certaine : la prise de Goma puis de Buka restera dans l’histoire comme le début d’une nouvelle ère, celle de la remise en cause totale d’un système en déclin.


Espoir du Début d'un Nouveau Chapitre

La chute des villes de Goma et Bukavu n'est pas seulement un événement militaire marquant, mais aussi un tournant historique pour la République Démocratique du Congo et la région des Grands Lacs. C'est le début de la fin d'un régime tribaliste, corrompu, mafieux, raciste et criminel dirigé par Antoine Tshisekedi. Pendant trop longtemps, ce régime a semé la division, manipulé l'opinion publique et perpétué des politiques d'exclusion contre certaines communautés, en particulier celles perçues comme "non bantoues".

Mais aujourd'hui, un nouvel espoir se lève à l'Est du pays et dans toute la région. Cette transformation annonce une ére de coopération mutuellement bénéfique entre les États frontaliers, où les peuples pourront enfin bâtir des relations fondées sur le respect et l'intérêt commun. La fin de ce régime oppressif signifie également la fin de la désinformation orchestrée pour diviser les peuples et stigmatiser certaines communautés.

L'histoire de la région des Grands Lacs a été entachée par des décennies de manipulation, de discours haineux et de conflits alimentés par des intérêts politiques et économiques. Mais aujourd'hui, un vent nouveau souffle, un vent de justice, de reconnaissance mutuelle et de fraternité. Les peuples pourront enfin se regarder en face, se considérant comme des frères et des sœurs plutôt que comme des ennemis artificiellement opposés.

Le temps des commérages et des manipulations est révolu. L'avenir appartient à ceux qui choisissent la paix, la coopération et l'union. C'est le début d'un nouveau chapitre pour l'Est de la RDC et pour l'ensemble de la région des Grands Lacs. Ensemble, tournons cette page sombre et écrivons une histoire où chaque peuple trouve sa place, sans peur ni exclusion.

 

Le 26 fevrier 2025

Paul Kabudogo Rugaba

 
 
 

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