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  • Paul KABUDOGO RUGABA

Les Multiples facettes de l’idéologie génocidaires anti-tutsi en RDC

Dernière mise à jour : 7 janv. 2023

De l’analyse de différents discours, il se dégage un constat amer d’une situation chaotique en RDC qui échappe aux décideurs et leaders d’opinions. Il y a au sein des intellectuels congolais des laboratoires pondeurs des idéologies nocives. Quand on voit des va-et-vient dans les efforts des médiations qui n’aboutissent pas, il y a lieu de penser à une mauvaise fois. Commet n’arrive-t-on pas à discerner le noyau de la question qui endeuille aujourd’hui les tutsi congolais? Les causes qui ne tiennent pas changent du jour au lendemain. Ceux qui ont le pouvoir ne manifestent pas la volonté de résoudre la question. C’est une tactique d’un génocide à petit feu.

Cet article se propose de donner quelques facettes de la théorie génocidaire au mile visages qui embrase l’Est du Congo.

1.Des récits imaginaires et des médias au service de la désinformation

C’est depuis 1964, dans l’ancienne province du Kivu, que les tribus qui se reconnaissent comme appartenant à l’ethnie bantoue se sont coalisée et ont conspiré contre celles nommément appelés Tutsi dont elles rêvent l’anéantissement. Plusieurs tentatives à épisode ont été essayé, sans résultats définitifs, mais rendant, de ce fait, la vie difficile aux victimes de plus en plus vulnérables. Car, à chaque fois que les hostilités ont repris, on a enregistré d’innombrables pertes des vies humaines et d’important dégâts matériels. La population a été obligée de vivre en errance dans une misère indescriptible. On peut citer quelques évènements saillants comme,

- La guerre de Mulele qui avait causé morts d’innombrables personnes et razzié de 1964 à 1969 tout le cheptel bovin de Banyamulenge, et qui les avait délogés de leur terroir deux ans durant;

- Les différentes opérations d’identification de temps en temps visant à retirer la citoyenneté au Banyamulenge au Sud-Kivu et à Moba et Vyura au Shaba (actuellement, tanaganyika);

- L’exclusion dans les élections que ce soit pour voter ou pour être élu, déclenchée depuis 1987;

- Le massacre du bétail à Mboko de 1989 pendant lequel il y a eu des blessés gave parmi les commerçants qui les accompagnaient;

- L’installation des FDLR en RDC par l’opération Turquoise menée par la France en 1994;

- Les massacres de Bibokoboko, Kabela, Bukavu et Lweba en 1996;

- Avec l’avènement de l’AFDL et RCD, les massacre en 1998 sur différents sites : Kinshasa, de Lubumbashi, de Kamina, Kananga, de Mbujimayi, Maniema, etc.


C’est en 2017 que s’est déclenchée la nième épisode qui perdure, s’intensifie et qui s’est étendue non seulement dans d’autres provinces en dehors de l’ancien Kivu, mais dans les pays voisins, à cause l’émergence de médias et des réseaux sociaux. Une forte campagne soutenue par l’administration et le pouvoir de Kinshasa, à 100% dans les mains l’ethnie de bantou (qui jure inimitié éternelle aux Tutsi), vise à diaboliser la communauté Banyamulenge, la victime ciblée, afin de préparer l’opinion nationale qui, manifestement, a un penchant favorable à la « tutsi-phobie » pour les déraciner.

Cette campagne envisage aussi ahurir et distraire avec des histoires sans tête ni queue, la communauté internationale, naturellement peu intéressée à la question en rapport avec les Banyamulenge en particulier et les tutsi du Congo en général. Ceci se manifeste par l’affichage d’une attitude de nonchalance et de mutisme notoire face au drame que subit cette communauté, au su et au vu des casques bleus de Nations-Unies qui sont sur place. Il y a des deuils au quotidien, qui ne semblent pas émouvoir les forces onusiennes présentes. Ce qui importe pour elles, c’est maintenir le contrat de leur mission à perpétuité.

Alors que le débat éternel autour de thèmes évasifs relatifs à L’historique sur l’installation des Banyamulenge, leur « congolité » ou « nationalité » dans ce qui est devenu le RD Congo continue à envenimer une situation déjà tendue, d’autres théories non moins virulent s’y sont greffées et sont en vogue, toutes avec le même objectif de ternir l’image de cette communauté et justifier les agressions contre elle. Sans être exhaustif, on peut énumérer quelques:

- La théorie des origines et de la négation du de l'identité et de l’existence des Banyamulenge

- La théorie de la congolité basée sur la facies et l’ethnie;

- La théorie des viols collectifs;

- La théorie du Congo victime de son hospitalité;

- La théorie des conflits séculaire entre éleveurs tutsi et agriculteurs bantou;

- La théorie de la balkanisation;

- La théorie de la création de l'empire Hima;

- La théorie de signature des accords de cession des terres entre le rois Léopold II et les chefs coutumier autochtones;

- La théorie du complot cotre la RDC et

- La théorie du Congo victime de ses richesses du sous-sol.

Tout cela, pour se donner toutes les raisons de purifier la RDC de Tutsi , comme les disent-ils.

2. Tout le monde est venu de quelque part

Si certaines hypothèses semblent affirmer que les Tutsi en général et les Banyamulenge en particulier seraient venu du Rwanda, cela ne signifie pas que leurs voisins qui les livrent une injuste bataille sont façonnés de l’argile congolais ou y ont poussé comme des champignons. Tout le monde est venu de quelque part. si les banyamulenge seraient venus du Rwanda et se sont installés dans ce qui est devenu par la suite République Démocratique du Congo, c’est au même titre que les autres qui sont venus de quelque part ailleurs. Cela ne devrait pas être un motif persécution.

La tradition orale dit qu’une grande partie de Bafuliro qui au départ appelé Basirita puis Balemera ensuite Bafulero et enfin se nomment actuellement Bafuliro est originaire du Rwanda, du Burundi de la Tanzanie et de l’uganda. Contrairement à ce qu’ils revendiquent, seule une petite minorité serait venu de Rwindi et de Kaziba RDC.

En raison de l’idéologie anti-tutsi auxquels on associe à tort ou à raison le terme (rwandais et burundais), certains Bafulero ne veulent pas, par snobisme, reconnaître leur histoire parce que cela les rendrait moins Congolais. On est même allé à forcer la collectivité de Barundi habitée en grande partie par le Bafulero et Barundi à changer le nom de cette collectivité. Elle a été rebaptisée collectivité de la plaine de la Ruzizi pour ne plus jamais entendre Barundi. Peu après, pour effacer toute trace d’origine de cette communauté de Barundi, tous les documents relatifs à l’histoire de de cette collectivité ont été retirés des archives, puis on a procédé aux assassinats des bami dont Ndabagoye et son successeur.

La tradition orale dit qu’il n’y a jamais existé un ancêtre du nom de Bembe qui aurait comme descendance les Babembe. Ces derniers sont un groupe des semi-bantou c’est à dire des hybrides pygmées et des bantous qui passaient partout en mendiant. Le nom Babembe vient du fait que pour quémander ils disaient « Mbe, mbe ! », qui signifie, « donne-moi, donne-moi ». Mais le nom Mubembe signifie aussi un lépreux en lange Kifuliro, Kinyarwanda, Kinyamulenge et Kirundi. Lequel d’entre les deux serait l’origine ?

Les deux peuvent être vrais. Les forets d’où le Babembe sont sortis, le Maniema, ont abrité une léproserie lors de la colonisation. Par ailleurs, nous savons que les Babembe ont reçu des secteurs dans le sud Kivu nom pas parce qu’ils étaient les originaires mais pour la surveillance de terres que les Belges spoliaient notamment au Bajoba et au Banyamulenge. Contrairement au Bavira et au Bafulero qui ont de chefs coutumiers appelés communément « bami », les Babembe sont chef des plusieurs secteurs.

Cette hypothèse écartée tout rapprochement de Babemba de Tanzanie au Babembe du Congo. C’est la ressemblance des noms et non pas une origine commune. Pour avoir vécu sans une histoire connue, on s’accroche facilement à une hypothèse, peu fondée soit-elle, pour en faire une théorie de leur origine.

Il sied de rappeler ici que il ne s’agit que du Sud Sud-Kivu où habitent les Banyamulenge et leurs voisins directs et qui sont leurs plus grands détracteurs, mais cette situation d’« être venu de quelque part » est commune, non seulement dans toutes les provinces de la RDC, mais aussi dans plusieurs pays d’Afrique. Sa carte n’a eu sa configuration actuelle que lors de la conférence de Berlin de 1885 et lors quelques ajustements qui s’en sont suivis. Une fois que les traçages des frontières ont été établies par les colons, les populations se sont retrouvées de part et d’autre des pays frontaliers. C’est ainsi qu’on va coller faussement aux groupes minoritaires l’étiquette d’être venus d’au-delà des frontières de leurs circonscriptions actuelles

3. La théorie de la balkanisation,

Par le mot balkanisation, il faut entendre le morcellement politique d'un pays en petites unités autonomes. En bref, c’est la dislocation.

Une prétendue balkanisation du Congo dont les Hauts-Plateaux de de Fizi, Mwenga et Uvira, terroirs de Banyamulenge seraient l’épicentre et la commune rurale de Minembwe un prélude, a fait le tour du monde. Cette théorie reste le cheval de batail de tous les groupes Maï-maï qui se disent défendre le pays. Contre qui? contre quoi? La repose est unique : les Tutsi.

Des recrudescences de violence les propagandes d’une haine inouïe, les tueries et les razzias s’en sont suivi et se poursuivent bonnement, sans qu’aucune intervention ne les arrête. Le gouvernement du Congo, certainement partie prenante, se contente de faire des déclarations évasives, en répétant la même leitmotive « la situation dans l’est de la RDC nous préoccupe... » mais sans jamais condamner les vrais auteurs. Hypocritement fait semblant d’intervenir. En réalité, il réprime des paysans banyamulenge qui tentent désespérément de défendre leurs vies lors des attaques de Maï-maï.

Sur plus de 200 milices armées, il met la responsabilité sur le dos de Twirwaneho au Sud-Kivu et M23 au Nord-Kivu, parce qu’ils sont les seuls à défendre les intérêts des Tusi du Congo, respectivement dans leurs espaces géographiques.

Durant cette période tragique aux Banyamulenge, les interventions médiatiques ont servi de tactiques pour tromper l’opinion et entacher leur personnalité et leur loyauté. Du côté de l’armée, c'est le rôle des porte-paroles, respectivement dans leurs brigades qui diffusent délibérément les fausses informations pour enrager toute la population du Congo contre eux. Du côté civil, il y a une légion. Bitakwira, Mubake Valentin, le feu Ngbanda Honoré, Kwebe Kimpele, Bulakali Homère, Rukeba Rumonge, Zanga, Kaliba Pardonne, Claude Misare, Naluvumbu, Asambwa Huseni, Mialano Tangania David, Freddy Musambya. Derrière eux, une masse de la jeunesse adhère s’enrôle dans le Mai-mai. De la sorte, nuire aux Tutsi est devenu comme un devoir civique et, le fait de s’en abstenir est traité comme un manquement.

Les projets de développement destinés au Hauts-plateaux se voient entraver par des oppositions très acharnées qui dressent des obstacles de tout genre. Pour ce faire, les Banyamulenge sont taxés des plans de balkanisation. C’est pour justifier le génocide planifié contre eux, opéré par des Maïmaï et le FARDC.

La théorie sert également à justifier les répressions contre toute tentative d’auto-défendre comme les Twirwaneho. Et pourtant, ces derniers se sont formés plusieurs années après les attaques à répétions de Maï-maï contre les civiles uniquement de la communauté Banyamulenge privée de tout moyen de défense. En plus, les Twirwaneho n'ont jamais attaqué mais se défendent,

La confusion règne, l’ambivalence et l’inversion de valeur se sont ’installées. Ceux qui plongent le pays dans le chaos ont réussi à transposer l’histoire de leurs méfaits et leurs responsabilités sur le dos de leurs victimes. Ils sont pris pour des libérateurs quand les autres sont traités d’ennemis. On les appelle « wazalendo » qui signifie patriotes, partisans. Ceux qui prônent la paix sont pris pour des lâches, de traitres. Ils sont même menacés de mort, voire tués.

Dans petit centre de Minembwe qui est pris pour l’épicentre d’une prétendue balkanisation, tout a changé brutalement et l’angoisse s’y est installée pour toujours. A plusieurs reprises, on s’est tourné vers le gouvernement qui n’a fait que trahir et à Dieu qui garde son silence.

A cause de cette théorie conspirationniste, le président a signé le sursis de l’installation de la commune de Minembwe. Tout le monde l’a applaudi, sauf évidement les Banyamulenge humiliés et hués. Voilà la situation dans laquelle l’Est du Congo se retrouve.

Entre-temps, le monde observe calmement ce pays qui se déchire lui-même. C’est le « Wait and see ». Pour l’ONU, peu importe le cours des choses, pourvu que ses contrats soient prolongés à vie. Le représentant de l’ONU arrive, et rentre sans commentaires. Pas de suite ni de réaction.

Les pionniers de la balkanisation sont pourtant bien connus dans l’histoire du Congo, Il s’agit de la rébellion de Katangais de Moïse Tshombe au Katanga, de la rébellion Simba dans le sud- Kivu de Kabila et son équipe qui ont signé un accord d’alliance avec l’ Union Nationale Rwandaise(UNAR), pour séparer l’est du reste du Congo. Parmi les signataires on peut citer : Laurent Désiré Kabila, (Baluba kat) Etienne Ruhambahamba, Paul Muhanduka, Martin Bushushana, et Gervais Muhanano (shi), Musa Marandura, Antoine Marandula, Marandula Ruhoto, Zabuloni, Karubandika Munyori et neuf autres (fuliru), Shabani Ndalo Maulana, Balondelwa, Jeremie Sanduku, Lwecha, Lokole Madoadoa, Faliala Germain ( bembe) , Rukeba Francois, Kamatari, Mudandi, Kigombarufa, Karemera, Adrien Kanambe ( Rwandais). Il n’y avait aucun Munyamulenge.

La même tendance a existé chez les Maïmaïyi de Paluku et Nyamwisi dans le nord Kivu, du mouvement Bundu Dia Kongo de Ne Muanda Nsemi, les Bakata Katanga de Gervais, et la sécession Kasaïenne. Dernièrement, il y a eu les Bashi de Kamerhe qui ont affichés des drapeaux en plein centre de Bukavu et Yakutumba chez les Babembe au sud Kivu qui a fait des déclarations de genre quand il a tenté de prendre d’assaut la ville d’Uira. et plus récemment, Yakutumba chez les Babembe au sud Kivu a fait des déclarations de genre quand il a tenté de prendre d’assaut la ville d’Uira.

En aucun cas les Tutsis du Congo en général et le Banyamulenge en particulier n’ont fait une déclaration en ce sens. Aucun nom d’un de leurs membres ne figure pas dans le palmarès des signataires séparatistes. Au contraire, Rwakabuba Sheja, du nord Kivu, est parmi ceux qui se sont inscrits en faux à la sécession du Nord-Kivu amorcée par Paluku. Les fables créées incriminant les Tutsis sont une spéculation, une torsion mensongère, juste pour se donner toutes les raisons de commettre le forfait. Cette histoire farfelue est un camouflage devenu le fer de lance pour couvrir le sentiment de bassesse derrière : la jalousie.

4. La théorie des conflits séculaire d’entre éleveurs tutsi et agriculteurs bantous

L’histoire n’est pas épargnée. Elle est tordue pour être au service de l’idéologie. Les réussites et les succès du passé sont exploités et interprétés à l’envers pour intoxiquer les esprits. C’est de cette façon que s’est élaborée une théorie d’une prétendue supériorité des éleveurs sur les agriculteurs, basée sur le mode de vie de l’époque précoloniale. Ainsi Guhaka engager pour un emploi, kuburika donner un travail, gushegura livrer la marchandise après les échanges, du troc du bétail contre les produits agricoles sont perçus comme domination et exploitation. L’entente basée sur la diversité économique et les échanges est utilisée pour alimenter les tensions. Pourtant, partout dans le monde entier, ce sont les mêmes types de rapports qui continuent à tisser les relations entre les humains dans la société moderne. Naturellement, celui qui a plus de moyens, a plus de pouvoir. Aucun pays ne saurait s’y soustraire au risque de briser son équilibre socio-économique. C’est la base de la civilisation moderne avec tout son développement.

A cette théorie de domination, il en est résulté conflit que l’on a qualifié à tort de séculaire entre agriculteurs et éleveurs. Selon cette théorie que se sert Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour justifier son incompétence, les vaches de la communauté Banyamulenge détruisent les champs des autres communautés voisines et ce qui est à la base des tueries à l’Est de la RDC Congo.

Ce vieil argument vraisemblable importé au-delà des frontières de la RDC, paraît facile à convaincre les opinions à cause des ressemblances culturelles avec les pays voisins, a savoir le Rwanda et le Burundi, d’autant plus que, de part et d’autre, certaines communautés sont réputées être des éleveurs séculaires et d'autres des chasseurs-cueilleurs, sans tenir compte des changements importants qui se sont opérés au fil des années et des particularités selon les lieux.

Pour le cas d’espèce des Hauts-Plateaux de de Fizi, Mwenga et Uvira, la réalité est tout autre. Si on consultait soigneusement les archives administratives (si du moins il en existe), on trouverait que, les quelques rares conflits de ce genre qui auraient existés, opposent plutôt les Banyamulenge aux Banyamulenge, les Bafulero aux Bafulero, le Banyindu aux Banyindu et le Babemebe aux Babemebe. La raison est simple. Quoi qu’on dise que ces communautés cohabitent, cela est en partie vrai. Mais il y a un élément important souvent omis : ils partagent le même espace géographique dans l’ensemble, mais vivent dans des villages nettement séparés et parfois très distants les uns les autres. De même leur emplacement, leurs activités économiques s’exercent séparément. Ils ne se côtoient que dans les marchés, parfois dans les écoles et rarement dans les églises et des réunions.

Actuellement le mode de vie a tellement changé que l’on ne peut plus parler des peuples uniquement voués à l’agriculture et d’autres à l’élevage. Ils pratiquent un peu de tout. L’administration dispose des archives qui peuvent bien éclairer.

Mais il y a des questions que l’on pourrait se poser. Que dire de Bavira, et de Barega qui n’habitent pas les Hauts Plateaux et qui ne partagent pas le même espace géographique avec le banyamulenge mais qui participent activement aux attaques contre eux? Il n’existe pas et n’a jamais existé un cas où leurs intérêts seraient menacés par la présence des vaches Banyamulenge. Pas un une palabre opposant un Munyamulenge à un Muvira ni à un Murega résultant des dégâts causés par le bétail. Si tel est le cas, pourquoi Kasimbira alias Makanaki ( Muvira)doit massacrer les Banyamulenge?

Que dire de l’armée toujours au côté d’une seule partie ? une armée qui héberge, approvisionne lourdement et donne le passage au assaillants Maï-maï pour leur donner avantage sur leur victime ? pourquoi les FARDC s’en prennent violemment uniquement aux civiles Banyamulenge qui tentent désespérément de se défendre ? l’argument de port illégal d'armes ne s’applique que sur eux. Du côté opposé, c’est la libération du pays. Pareille attitude illustre bien l’agenda caché et la complicité du gouvernement de la RDC contre les Banyamulenge.

5. Les accords entre le rois Léopold II et l'existence d’une liste des communautés signataires

C’est un argument complémentaire de la thèse de la congolise exclusive. Cette thèse de Kwebe Kimpele, ancien journaliste à la voix du Zaïre à l’époque de la présidence de Mobutu, consiste à dire que, sont citoyens congolais les membres de tribus dont les chefs coutumiers ont signé les traités de cession de leurs terres à la Belgique. Elle affirme abusivement que les signatures de toutes les communautés vivant en RDC existent, sauf celle des Tutsi de l’Est de la RDC. Sa conclusion est qu'il n'hésite pas des Tutsis congolais. Selon lui, seuls sont de vrais citoyens congolais, les membres de tribus dont le chef ont signé ce traité. Il fait semblant d’oublier que l'inventaire de tous ces traités donne un total de 257 sur plus de 450 tribus de la RDC. La plupart avaient été signés au Bas-Congo, le long du fleuve Congo, du fleuve Oubangui et du fleuve Kasaï. Le reste a été intégré au territoire congolais après des guerres coloniales souvent sanglantes. Aucun acte n’a été signé avec les grands chefs de la région d'Uele, de l'Ituri ou du grand Kivu.

On comprend d'ores et déjà pourquoi les gens de la partie Ouest du de la RDC considèrent ceux de l’Est comme des outsiders. D’ailleurs ils les appellent tantôt des Baswahili tantôt des Rwandais. En réaction à cette façon de les traiter, les Kivutiens autres que les Tusi, du Nord tout comme du Sud, pour confirmer leur congolité et se défaire de cette image qu’ils ressentent comme outrageant, ils misent sur la morphologie, une note très sensible dans la région à cause de la contagion des évènements historique tragique du Rwanda et du Burundi. Pour eux, la Congolité se mesure sur la largeur du nez, la forme de la mâchoire, la longueur de la taille, la forme du visage; traits souvent évoqués comme critère de différenciation entre les tutsi et les bantous. C'est sur base de cela que les Congolais sont solidement solidaires aux hutu dont pourtant ils ne partagent ni l’histoire ni la culture ni le pays ni la langue.

6. L’empire hima

Le carte du fameux empire Hima a été élaborée par la Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM) (Kinyarwanda: Radiyo yigenga y'imisozi igihumbi) en 1991, lors de la guerre de libération du Rwanda. C’est un instrument utilisé par le Mouvement révolutionnaire national pour le développement (MRND), parti au pouvoir à l’époque, de Juvénal Habyarimana pour répandre son idéologie génocidaire et ainsi, armer toute la population contre le groupe ciblé de Tutsi.

Cette théorie de l’empire Hima continue à être brandie comme preuve de l’existence du prétendu plan monté. En revanche, elle est plutôt une preuve que l’idéologie qui anime, aujourd’hui les tueurs de Banyamulenge. Elle n’est qu’une continuité de celle qui a créé les cauchemars dans ce pays voisin, le Rwanda. On comprend l’influence de FDLR dans le conflit à l’est de la RDC. Christiane Kayser a écrit : « Le mythe de l’empire hima est une théorie de conspiration qui accuse les rwandophones surtout Tutsi de vouloir créer un empire à eux englobant une partie du Congo et d’autres territoires. Tout cela a culminé dans le mythe de la congolité qui prétend - tout comme l'ivoirité - distinguer entre « vrais » et « faux » Congolais. »

7. La théorie de la RD Congo victime de son hospitalité

La thèse de la RD Congo victime de son hospitalité soutenue par certains professeurs des universités comme Isidore Ndaywel E Nziem et autres, qui disent que la RD Congo aurait hébergé de réfugiés Tutsi rwandais qui par la suite se sont proclamés de nationaux est une théorie négationniste génocidaire au même titre que celle de l’empire Hima.

Malheureusement, certains médiateurs dans le conflit à l’Est de la RDC, comme Évariste Ndayishimiye, l’actuel président du Burundi semblent adhère à cette idéologie. Dans un de ses discours ambigüe en Kirundi dont l’extrait audio a survolé les réseaux sociaux WhatsApp a abonde dans le même sens. Ce pourquoi dans sa médiation, il souffle le chaud et le froid. Il promet d’assurer la sécurité aux civiles mais envoie en même temps de troupes pour appuyer les Maï-maï dans les Haut Plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira.

Le RD Congo est avant tout victime du manque de leadership digne de son nom. Sa classe politique est foutue, corrompue, et incompétente. L’illusion de l’innocence, de l'accueil, de la serviabilité, de l'hospitalité et de l’ouverture des Congolais doit se dissiper. C'est une théorie fondée sur le mensonge. Il suffit d’y être pendant quelques heures pour découvrir que les dires sont différents des faits. Au contraire, il y a plutôt des milliers des Congolais qui sont hébergés par d’autres pays à travers le monde.

Les Congolais, quoique affichant un comportement barbare dans les pays d’accueil, ils ne sont jamais inquiétés par personne à cause de leur origine. On les trouve au Burundi, au Rwanda, en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie, en Éthiopie, en Zambie etc. Dans certains pays comme au Burundi et en Tanzanie, ils sont la plus d’une génération, depuis 1964. Leurs pays d’accueils ne se frappent pas sur la poitrine pour clamer l’hospitalité. Au contraire, Les réfugiés rwandais et burundais respectivement de 1959 et 1972 qui étaient en RDC, dans un premier temps, y ont vécu pacifiquement et ont prospéré. Mais il faut voir, à la fin, comment ils y ont quitté! Récemment, la MONUSCO qui s’est vu bouter en dehors, peut témoigner de cette prétendue hospitalité. Les réfugiés rwandais de 1994 qui sont bien armés, y vivent de force et non de clémence. Ils y vivent également parce que instrumentalisés pour alimenter les tensions entre la RDC et son voisin, le Rwanda. La RDC rêve écraser un jour ce dernier et installer un pouvoir purement hutu qu’ils appellent leurs frères bantous.

8. La théorie du complot contre la RDC

C’est toujours dans une possession démoniaque que va se forger et s’implanter une théorie devenu populaire selon laquelle, le monde entier veut balkaniser la RDC au profit des Rwandais, (entendez par-là les Tutsi de l’est de la RDC). C’est ainsi qu’on cite tout l’occident avec à la tête les USA. C’est dans ce cadre que, les FARDC, pour justifier leur inaptitude militaire disent qu’ils ont été vaincus par des forces ougandaise, rwandaise, somalienne, Erythréennes Ethiopiennes soutenues par l’Angleterre, les USA etc. la conclusion est simple : il faut éliminer a tout prix les tutsi pour garder l’intégrité du territoire congolais. Une logique qui ne tient pas, mais qui donne aux ennemis des Banyamulenge la feuille de route de les agresser.

9. La théorie de viols collectifs

Dans le même cadre des thèses négationnistes, s’inscrit la fameuse réclamation du tribunal international pour la RD Congo soutenue par le Dr Denis Mukwege, qui cache des intentions maléfiques. C'est depuis plusieurs années que les Banyamulenge attendent que les crimes commis de 1993 à 2003 rapportés dans le Mapping Report l’ONU soient jugés par l'ONU. Cependant, Mukwege profite de sa renommée et veut se servir du rapport, pas pour la justice mais comme arme pour anéantir une ethnie : les tutsi. Ses prétentions de mettre à genou le Rwanda ne semblent pas être prometteuses, alors, il affiche une attitude, pas digne d’un prix Nobel, envers les Banyamulenge qui vivent des horreurs à quelques kilomètres de sa résidence. Pas un seul mot pour les dénoncer.

Les pages qui relatent les massacres de Banyamulenge dans le rapport Mapping passent inaperçues à ses yeux. Les responsabilités de du MPR de Mobutu et de l’AFDL de Laurent Kabila sont mises, de manière accablante, sur le dos des Tutsi. Par voie de conséquence, il faut faire payer la facture aux faibles, les Banyamulenge.

Les femmes qu’il présente comme des victimes, répètent toutes un refrain retenu par cœur, qu’elles ont été violées par des hommes élancés (une façon d’insinuer que ce sont les Tutsi). Pourtant, lors des procès, ce sont ceux qui n’ont pas la réputation d’être élancés qui comparaissent pour ce genre dossiers de viol. (https://www.aa.com.tr/fr/afrique/rdc-23-militaires-et-policiers-condamn%C3%A9s-pour-des-viols-dans-l-est-/1964565).

Le dossier de viol a valu a Mukwege un prix Nobel. En réalité, le prix lui décerné, loin d’être le résultat du mérite, est plutôt le fruit d’une médiatisation propagandiste, par suite d’une falsification des données statistiques. Anne Cirhume une de ses anciens employés, par ailleurs originaire de la même contrée et ayant même des relations des parentés avait dénoncés la tricherie dans un ouvrage intitulé « Une balle de plus dans le vagin, Denis Mukwege l’autre face cachée en 2018 ». Anne est morte cette année dans des circonstances assez opaques.

Il importe de dire que les viols comme arme de guerre est l’une des caractéristiques des Congolais. Le témoignage de Sakombi Inongo qui était ministre à l'époque, montre comment Mobutu était un prédateur sexuel. Peu avant, dans les émeutes qui ont précède l’indépendance, les femmes des colons belges et les religieuses ont été sauvagement violées. Pendant la rébellion Muleliste, c'était devenu monnaie courante. La bienheureuse Anuarite Nengapeta en est une preuve. Lors des attaques de FPR au Rwanda, le Congo avait dépêché un renfort issu de la division spéciale présidentielle (les DSP) pour soutenir le régime de Habyarimana. Plutôt que d’aller sur le champ de bataille, ils il se sont rués sur des filles et femmes tutsi taxées à l’époque de Ibyitso (espionnes des Inkotanyi) et les ont violées sauvagement et même sont allé jusqu’à les amener à Goma comme butin de guerre.

Lors des événements de AFDL, le même phénomène est apparu. Une cour militaire a été dirigée par le colonel Alamba. Dans tous les procès relatifs au viol ne comparaissait que ceux qui se disent vrais congolais. Jamais vu un tutsi, que ce soit du Nord, du sud ou du Rwanda, qui a été coupable de ces genres d’abus sexuels.

10. La négation du de l'identité Banyamulenge et de leur nom

Les détracteurs de Banyamulenge parlent de la confusion que ce nom aurait créée. Ce terme n'a jamais créé une quelconque confusion et ne la créera jamais. C’est plutôt le contraire. Il met au clair une confusion délibérément entretenue par les tireurs de ficelles qui veulent embarquer dans le même sac les citoyens et les réfugiés pour motif de tribalisme et racisme.

Tant de peuples se ressemble et ce n’est pas pour autant être une raison de discriminer les uns. Le terme Banyamulenge est un nom propre à une communauté spécifique qui s'inscrit en dehors de toute globalisation. De ce fait, il déjoue le complot et désarme les conspirateurs. Il a mis à nu leurs plans. Il n'a pas été copié quelque part, il a une histoire, il a sa raison d'être, il a ses propriétaires qui ont droit de se nommer ainsi. Il est simple, intelligible et compréhensible. La confusion existe dans les têtes de gens qui ne connaissent pas leur propre histoire et s’attaquent à celle des autres. Ceux qui sont incapables de distinguer la nationalité de l'ethnie, le pays de la commune, la décentralisation de la balkanisation. Ceux-là qui pensent que créer un groupement c’est céder la terre au Rwanda. Ainsi, obnubilées pas ces genres d’hallucinations, ils s'enferment dans un cercle de pauvreté et du sous-développement continu. Ils sont les pires ennemis du pays qu’ils conduisent spectaculairement à la ruine. Prélogiques, ils sont incapables de gouverner ne pensent jamais au lendemain.

11. La théorie du Congo victime de ses richesses du sous-sol

Cette théorie est une création des Français. L’auteur, du documentaire « Du sang dans nos portables » Patrick Forestier a mené une investigation pour voir si le CNDP, parti de Laurent Nkunda était financé par de minerais extrais dans la zone sous son contrôle. Il visait également le supposé lien commercial avec le Rwanda.

Quoique le titre de l’enquête a fait échos au niveau international, le journaliste n’a jamais prouvé que celui qu’il qualifiait de seigneur de guerre, Laurent Nkunda, se finançait par cette voie. Il a, tout de même, jeté un grain de suspicion et, depuis lors, le titre de son reportage est devenu la théorie pour justifier la guerre contre les Tutsi dans ce qui fut le grand Kivu.

En RDC, il existe certes de mines sacro-saintes auxquelles ni l’autorité du pays ni ce fouineurs investigateurs journalistes n’osent pas fourrer leurs nez. Ils appartiennent aux grandes puissances mondiales qui dirigent le monde. C’est le secret de Polichinelle.

Pour camoufler l’affaire, on dévie l’attention du publique. Plutôt que de chercher comment arrêter les hostilités, on pose la question autrement : « D’où vient les ressources avec lesquelles le Rwanda se développe ? » pure diversion et échappatoire aux questions qui les concernent.

La MONUSCO qui n’a pas été à la hauteur de ses taches, y trouve son compte. Plutôt que de documenter le génocide qui s‘opère, les graves violations de droits humains, le lynchage, les discours de haine, les exactions commises par le FARDC et ses alliés milices Maï-Maï, FDLR, Red Tabara, Nyatura et autres multitudes des milices et le cannibalisme qui se developpe en RDC, elle est choquée de voir que le M23 se comporte en armée disciplinée.

La cleptocratie installée à Kinshasa se sert de cette théorie pour salir l’image de la communauté mal aimée, les Tutsis. C’est de cette façon qu’il entend justifier les allégations d’une invasion en RDC portée contre le Rwanda et refuse de reconnaitre, de ce fait, l’existence du M23 comme un mouvement d’une rébellion congolais qui a des revendications bien fondées. Pour lui, c’est un mouvement simplement terroriste.

Pourtant, le M23 n’est en aucun cas un mouvement terroriste. C’est un mouvement à travers lequel, un peuple, condamné à l’errance pendant plus de 28 ans réclame son droit de rapatriement et de jouir de ses droits comme tout citoyen. Il n’a pas choisi les armes, mais c’est l’ultime recours face à l’entêtement de Kinshasa.

La théorie est aussi utilisée à tort pour justifie l’incapacité de l’administration à rétablir la paix. Les nombreux échecs face à la résistance de Banyamulenge au génocide et, face à l’avancée spectaculaire de M23. Pourtant, ni Makenga avec son mouvement, ni Makanika dans l’autodéfense Twirwaneho, personne n’exploite et n’a jamais exploité une mine pour financer sa résistance héroïque. Le milices Maï-maï soutenus par les FARDC ont des mines artisanales. Ensemble, ils ont créé un réseau mafiosique qui opère ouvertement.

Faut-il préciser que l’exploitation artisanale des minerais au Congo est autorisée ? il suffit d’acheter la carte. S’il arrivait que l’un ou l’autre le fasse, je ne vois pas pourquoi la France doit s'affoler. Ils sont congolais au même titre que les autres qui les font sans être diabolisé par une presse étrangère.

Il y a lieu de signaler que la France a une part de responsabilité dans ce qui se passe en RDC. Parmi ceux qui sèment la désolation dans la partie Est du pays, il y a des FDLR qui ont été installé par l’opération turquoise des Français que la presse n’ose pas évoquer. Depuis lors, elle a pris une position nette d’être leur avocat et de ce fait, embrasser l’anti-tutsisme. Ses journalistes gardent un silence cynique face au drame Banyamulenge et les Tutsi du Nord-Kivu quand ils sont massacrés, lynchés sur de voies publiques, leur maisons saccagées, leurs bétails razziés, leur membres qui sont dans les FRDC cannibalisés. Cependant, ils sont là pour amplifier la moindre rumeur contre eux, ramassée sur les réseaux sociaux.

Sûr de son pouvoir, elle vient d’user de son influence dans le conseil de sécurité de l’ONU pour forcer le M23 de se retirer sans condition de territoire qu’il occupe au mépris de ses revendication. Ainsi, l’ONU tourne son dos aux cris des milliers de citoyens congolais tutsi victime d’un génocide. Une victoire du cleptocrate Felix Antoine Tshisekedi, qui désormais manipule à son grès l’EAC. Il décide qui doit participer et qui ne le doit pas aux accords de Nairobi et de Luanda. On expulse de la table, en pleine négociation, le M23 dont on veut oblitérer l’existence pour avoir répliqué aux escarmouches de provocatrices de FARDC, mais on maintient les Maï-maï quand, au moment des assises, ils sèment la désolation à Minembwe. Quelle injustice criante.

Le théâtre ne finit pas par là. Les forces de EAC en provenance du Burundi qui contrôle désormais une partie des Haut-Plateaux, au Sud-Kivu, sont devenues, d’office, les mercenaires des FARDC. Ensembles avec leur allié FARDC et ses milices Maï-Maï, Biloze Bishambuke et consort, se dirigent en colonnes de millier d’individus, vers les Hauts-Plateaux. Comment alors peut-on avoir confiance en une telle force supposée venir maintenir la paix? Sur quel critère se sont-elles basées pour cibler un groupe, les Twirwaneho, parmi une centaine d’autres? La position des forces burundaises est suspecte et très dangereuse, surtout dans un contexte où les FARDC, leurs éclaireurs, considèrent que tout Munyamulenge =Twirwaneho.

La MONUSCO informée, plie bagage à Bibokoboko pour donner champs libres d’opérer aux assaillants. De cette façon, elle aura la conscience quitte qu’elle n’était pas présente lors des massacres. L’heure s'annonce apocalyptique pour cette petite communauté visée. Ainsi le génocide en cours de tutsi congolais par leurs compatriotes bantous obtient son feu vert et continu son cours

Ce n’est pas la première fois que ces casques bleus onusiens agissent de la sorte. C’est environ la quatrième fois qu’ils décampent de Bibokoboko quand la situation de menace imminente s’annonce. On a observé les mêmes scénarios à Kahololo en 2021.

La corruption vient d’avoir une fois de plus le dessus. Devants les lingots d’or et des diamants, personne ne résiste. Evariste Ndayishimiye, peut se frotter la barbe, car, il vient d’obtenir une mission qu’il a tant désirée : massacrer le Banyamulenge au sud Kivu sans aucune retombée, car il est coiffé d’une double casquette qui lui donne entière protection : médiateur membre de l’EAC et un allie de confiance de Felix Antoine Tshisekedi, de qui. Il obtient feu vert de commettre le forfait. Uhuru Kenyata, l’ancien président Kenyan médiateur dans le dialogue entre le gouvernement congolais et ses milices, prononce, sans scrupule, deux discours contradictoires en l’espace de quelques heures. Il ne peut plus faire sortir de la table de négociation, les Maï-maï qui ont enfreint aux consignes du cesser le feu pendant les assises. Le conseil de sécurité signe des décisions au conséquences humanitaire désastreuses. Ainsi, on veut mettre un terme à l’existence d’un peuple, en RDC à l’occurrence les Tutsi.

Les M23 au Nord-Kivu qui s’est retiré des certaines localités sous son contrôle pour faciliter les accords de paix, se voit menacé par les attaques incessantes de ses positions par les FARDC. Dans son communique du 28decembre 2022, Lawrence Kanyuka, porte-parole du mouvement fait ett d’une série d’attaques jusqu’au jour même de son communiqué.


Au Sud- Kivu, le colonel Rugabisha Alexis, commandant de la 12eme brigade a Minembwe se livre à l’infanticide. Chaque jour, les parent enterrent leurs enfants que ce sanguinaire tue à leurs yeux. Aujourd’hui, le 29 décembre 2022, à l’heure où nous rédigeons cet article, il fait des assauts sur les villages des Minembwe, et les informations sures, font état des nourrissons abattus sous son commandement.

Mais il faut signaler que la victoire diplomatique de Tshilombo n’est pas du tout celui des Congolais qui sans doute continueront à patauger dans la misère tout en s’enrageant contre leurs compatriotes auxquels ils jurent désormais une inimitié à perpétuité, quand leurs vrais ennemis continueront, à mettre à sac le pays.

Tant que les négociations et toutes les médiations continuerons à faire des discussions superficielles de surface sans toucher au fond le vrai problème, tant que on ne parviendra jamais à designer les méfaits du pouvoir Kinshasa par leur propres noms, tant, qu’on continuera à museler les victimes, à savoir les Tutsi, minorité sur laquelle on oppose injustement la grande majorité, la question de persécution dont ils sont objet, ne se résoudra jamais. C’est le génocide qui se poursuit.

La Belgique semble emboiter le pas à la France. C’est dans ce cadre que s’inscrit la visite du monarque belge dans la partie Est de RDC en proie aux violences ethniques cycliques. Elle connait le parcours jalonné d’embuche qu’elle a tracée pour une communauté qu’elle a fragilisée pendant la colonisation en voulant spolier ses terres. Elle est parfaitement consciente des affres de sa politique mais se tait froidement pour ne pas perturber, une relation avec la RDC basée sur l’exploitation de minerais.

Aujourd’hui ces deux pays n’acceptent pas de donner asile au refugier Tutsi Congolais campés il y a trois décennies au Rwanda, au Burundi, au Kenya et en Uganda

12. Salir à tout prix

Chaque fois qu’on a le malheur des visiter les installations hygiéniques des Congolais, on y découvre des drôles des graffitis qui ne sont pas du genre plaisant. Partout dans leurs lieux d’aisance, on trouve des murs tachetés des matières fécales. Les emprunts de doigt sont bien remarquables et sont même à une hauteur que seule la main peut atteindre à tel point qu’on ne peut douter de son usage. Ces genres des graffitis sont très révélateurs du caractère, de l’esprit et de la mentalité même des Congolais.

Dans leur vie c’est pareil. Ils salissent et détruisent les infrastructures à leur disposition et les rendent non opérationnelles. Ils corrompent toutes les structure et les institutions existant jusqu’à créer le chaos. Les commérages sont la principale activité. Ils passent 24 sur 24 en train de faire de blâmer, calomnier, maudire, railler, condamner les voisins.

On le sent fréquemment dans les discours politiques. Avec le media sociaux, n’en parlons pas. Avec ça, ils veulent donner l’impression qu’ils sont vigilants. Ils alarment l’opinion pour des faussetés. Mais cela n’arrête pas ni leur gouvernement cleptocratique à piller et mettre à sac le pays, ni les pays étrangers, à entrer chaque fois qu’ils le jugent nécessaire.

C’est un peuple enclin à la destruction, a la subversion qui se livre facilement au vandalisme. Il faut entacher ce qui est beau, nuire ce qui est bon, souiller ce qui est pur. Ils ont même des milices pour ça. C’est le principe des Maï-maï et ses sous-groupes comme les Biloze Bishambuke. Ainsi ils compromettent l’avenir du pays.

Cette attitude subversive s’accentue encore d’avantage à l’endroit d’une personne issue de l’ethnie jugée différente de la leur. Les individus visés sont sans doute les personnes à la morphologie tutsi, l’ethnie minoritaire, rendue bouc-émissaire pour tout évènement auquel elle n’y est pas du tout pour rien. C’est ainsi qu’on voit les pondeuses de l’idéologie génocidaire tel que Gbanda Honoré, Kwebe Kimpele, Bitakwira, Claude Misare, Bulakali Homère, Naluvumbu, Hewani, Asambwa Husein, Mealano, Rumonge, et leur exécutant chef de Maï-maï ne font que parle der Tutsi, Rwandais, Burundais, ougandais, Somaliens, Érythréens, et Ethiopiens. Mêmes ceux qui ne les ont jamais ont plein d’allégations.

Les Congolais passent inutilement leur temps en train de faire de profilage ethnique sur des personne devant eux. S’il existe des différences, c’est à la nature qu’ils doivent demander des comptes et non aux autres. Les noms comme Gisaro, Moise Nyarugabo, Azarias Ruberwa, Kagame, Museveni, et même dernièrement Ruto, sont devenu des refrains que, du plus vieux au fœtus, répètent, à longueur de journée, dans leurs discours de haine. Il faut à tout prix les salir. Leur titre est toujours accompagné d’épithètes accablant et diabolisant. Le terme « soi-disant » est en vogue pour récuser leur personnalité et leur considération sociale. On entend dire, soi-disant ministre, soi-disant députe soi-disant banyamulenge, soi-disant président etc. Finalement, si tout le monde est soi-disant, qui est le l’authentique?

En conclusion, les massacres des tutsi congolais par les bantoue est un génocide planifié avec le but d’effacer leur présence par l’extermination physique. Toutes les théories avancées, servant des justifications, sont des masques pour cacher la vraie face des opérations qui se déroulent. Il n’existe aucune part de responsabilité des tutsi, que ce soit du Nord ou du Sud Kivu dans tout ce que on les accuse. Ce sont des calomnies auxquelles ils sont vulnérables par le fait qu’ils n’ont pas accès aux médias. Ainsi, leurs détracteurs jettent sur eux leurs responsabilités imaginaires non démenties. Sur simple vue, on se rue, on lynche. Est-ce un délit de faciès ou une jalousie, ce sentiment d'envie à l'égard de quelqu'un qui possède ce que l'on n'a pas et que l'on voudrait avoir qui motive cette haine ?


Le 29 décembre 2022

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