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  • Paul KABUDOGO RUGABA

Situation de détresse des Défenseurs des Droits Humains pour la cause Banyamulenge

Dernière mise à jour : 28 sept. 2021


Contexte General

Depuis 2017 la communauté Banyamulenge vit sous la menace d’extermination. Elle est victime d’un génocide dont les acteurs apparents sont coalition FARDC Maï-Maï et les rebelles étrangers burundais (RED Tabara, FNL aile Nzabampema). Jour pour jour, elle est victime de massacre, de pillages, incendies, ravages et viols

Au risque de leur vie, quelques défenseurs des droits humains, pool régional (RDC, Rwanda et Burundi), ont depuis plus 4 ans dénoncés régulièrement ce qui se fait dans les Hauts-Plateaux Uvira Mwenga et Fizi (zone en conflit). Il faut souligner que le dossier de ce coin du Sud Kivu en RD Congo est fortement politisé au point que la plupart des organisations et des défenseurs des droits humains ont préféré se tenir à l’écart par peur ou par penchant.

Ces défenseurs qui ont pris le risque, l’ont fait par vocation en qualité de défenseur des droits humains. Ils ont voulu remplir leur mission de défendre tous les droits de l’homme tel que recommandé par la Déclaration Universelle de droits de l’homme et d’autres accords internationaux. Ceci ne les a pas empêchés de continuer à vaquer à leurs affaires. Les avocats, comme tant d’autres, dans le cadre de leur métier professionnel ont continué à faire des différentes plaidoiries par rapport aux dossiers des violation des droit humains de différentes victimes de violation des droits de l’homme, auprès des gouvernements, et devants les cours et tribunaux des pays de la région surtout au Rwanda.

À travers une dynamique de complémentarité, ces défenseurs se sont retrouvés repartis en en différents axes : Kigali, Uvira, Bujumbura et Kinshasa. Malheureusement, ces axes n’ont pas pu perdurer à cause de leur insécurité manifeste mais ont fait l’essentielle. Actuellement, ils ne sont plus coordonnés, voir même, ont perdu contacts les uns les autres. Une débandade totale : Certains ne sont plus en vie, d’autres gisent dans les prisons les restes se sont volatilisés dans la nature. On suppose qu’ils sont en fuite en quête de refuge. Mais dans la mesure où, il n’y a plus rien de leur nouvelles et que leurs téléphones ne sont plus en ligne depuis de mois, il y a lieu de s’inquiéter.


II. A l’origine.

La crise qui secoue les hauts plateaux est une conséquence de certaine décisions maladroite de l’administration de la République Démocratique du Congo depuis la colonisation belge jusqu’à nos jours. Cependant l’évolution du problème a pris une tournure très complexe du fait de la multiplicité de acteurs. Ce qui au départ n’était qu’une affaire locale simple a gravi les échelons jusqu’à devenir une affaire nationale puis internationale. Pour cette raison, il se métamorphose selon les époques, les stratégies de tireurs de ficèles, leurs alibis pour leurs vraies intensions. Néanmoins, il faut noter que tous ont un dénominateur commun : effacer toute existence de Banyamulenge sur cette partie du pays soit par extermination ou à défaut, le renvoie à errance en dehors République Démocratique du Congo. Les alibis sont nombreux : la nationalité, la commune rurale de Minembwe, le groupement de Bijombo, les élections etc. dans un pays gangréné par l’idéologie tribaliste et génocidaire, il n’est pas rare de voir des émeutes éclater suite à une nomination ou une promotion d’une personne issue de la communauté cible. Pour le cas d’espèce du sud Kivu, la communauté stigmatisée est celle des Banyamulenges. Ces émeutes occasionnent presque toujours des pertes des vies humaines et des dégâts matériels importants.

La situation se complique d’avantage quand il y a une intervention extérieure pour diverses raisons moins apparentes mais pas moins virulent. Au dire de certain, les enjeux extérieurs seraient la véritable cause des massacres en République Démocratique du Congo dans l’ensemble et particulièrement dans les Haut-Plateau au Sud-Kivu convoité pour ses potentialités économiques énormes.


Affaire Commune rurale de Minembwe

Depuis 2018 le prétexte le plus évoqué pour justifier les attaques, est celui de la création de l’entité administrative, la commune rurale de Minembwe

Cette commune rurale de Minembwe, a été créée, par un seul et même décret que les autres communes, agglomérations et villes de la Républiques Démocratique du Congo ; dans le cadre de la décentralisation. C’est par nécessité de rapprocher les services de l’Etat et désenclaver les cons reculés que cette décentralisation a eu lieu.

Malheureusement, Les politiciens opportunistes et tireur de ficelles ont profité de l’occasion pour désinformer la population congolaise et la communauté international que : “l’installation des animateurs de cette commune ne vise que la balkanisation de la province du Sud-Kivu, pour ainsi annexer cette commune au Rwanda”.

En qualité de défenseur des droits Humains, ces défenseurs, notamment l’axe Kinshasa ont démenti les fausses alertes sur la composition de l’équipe des animateurs de cette commune. Mais cela n’a pas empêché que leur installation soit sursise par une déclaration de du président Antoine Tshisekedi Tshilombo. En plus l’axe de Kinshasa a dépêché, une délégation conduite par Milinganyo Barnabé pour faire le constat sur terrain et ainsi clarifier l’affaire quant aux limites de la commune rurale de Minembwe dont certains rapports surestimaient de manière exponentielle les dimensions pour agiter les esprits.

L’axe de Kinshasa, a présenté noir sur blanc devant les médias la vérité sur les limites de la commune, détruisant ainsi le mythe de la balkanisation imputé à tort au banyamulenge.

L’axe du Burundi qui travaillait de concert avec l’axe Uvira s’est heurté, au départ, à une division. L’un des activistes a viré complètement dans le camp adverse de ceux qui foulent au pied les droits de la personne. Il s’agit de monsieur Naluvumbu Kibamabla aujourd’hui qui commande les Maï-Maï et lance les messages haineux. Était-il là pour des raisons espionnage ? aurait-il été acheté ou intimidé ? mystère ! mais tout est possible.

Toutefois, une délégation conduite par Karoti Mpatanishi a réussi à atteindre les hauts plateaux. Elle a démenti à travers des audios et vidéos, les rumeurs autour de Twirwaneho et des exactions qu’ils commettraient à l’endroit des membres des autres communautés. Du retour, il n’a pas été bien accueilli. Il a été battu au Burundi par un groupe de congolais. Actuellement les membres de sa communauté, le Bafuliro, ne cessent de lancer des audios le menaçant de mort. Il ne peut plus fouler le pied au Sud-Kivu d’où il est originaire.

L’axe Rwanda serait l’auteur de plusieurs rapports document et correspondances adressés à plusieurs instances d’obédience onusienne, qui pointent clairement du doigt le Rwanda et son armée the Rwanda Défense Forces (RDF)d’être non seulement l’encadreur mais aussi le financier de la coalition Maï-Maï et rebelles burundais qui extermine la Communauté Banyamulenge.

Le même axe aurait fait état de lieux et un regard critique sur les accords signés par les Etats de la région en rapport á la crise de Haut Plateaux.

Au cours de ce débat télévisé, l’axes du Rwanda avait pris de façon indépendante et Claire une position, démentant et démontrant comment différentes conventions et accords de cessez-le-feu des Etats de la région cachent la vérité des faits notamment en ce qui suit :

Primo : ces accords citent en termes vagues et imprécis les groupes armés nationaux et étrangers opérant sur les Haut-plateaux de Fizi Mwenga, et Uvira région sans préciser leurs localisations et leur nationalité pourtant connues.

Secundo : ces accords omettent de préciser leur modus operandi entre autres la destruction systématique et sélective du tissu économique (les pillages des bétails et ravage des champs) l’incendie des maisons pour pousser les personnes à l’errance, utilisation de viol des femmes et filles comme arme de guerre, des arrestations, des enlèvements et tortures physique jusqu’à la mort, tout ceci, de manière sélective contre une seule communauté cible, les banyamulenge.

Tertio : Ils omettent de mentionner les réseaux mafieux étatiques, nationaux et international, qui tirent profit de la situation de Haut Plateau du Sud Kivu contre les Banyamulenge et téléguident les opérations.

Quarto : Ils ignorent sciemment la part de responsabilité dans les enlèvements, les arrestations arbitraires, les exécutions sommaires et les viols dont sont coupables les FARDC, leurs soutiens logistiques et tactiques à la coalition des milices Maï-Maï.

En Bref ce qui se passe sur les Haut-Plateaux est un génocide qu’il ne faut pas confondre avec un simple conflit communautaire.

Ce débat houleux sur un dossier très sensible aurait fait échos dans le sillage du Services National de Sécurité du Rwanda qui probablement ne l’a pas bien digéré. Environ deux semaines après, plus précisément le 2 juin 2021, on annonce la mort de l’un des défenseurs de droits Humains de l’axe du Rwanda, Me BUKURU NTWALI wa N. qui a participé au débat. Son coéquipier Me. Albert NKUDABATWARE, qui appris part aussi au débat disparait. Voilà les circonstances qui entourent ce que les services du Rwanda ont qualifié de suicide du Me Bukuru, mais que ni sa famille, ni toute la communauté Banyamulenge ne croit pas du tout.

Le phénome de d’intimidation qui se trouve partout, à comme conséquence de freiner la dynamique.

- L’axe Rwanda, après le décès du Me BUKURU NTWALI wa N. les autres sont porté disparus ou probablement, sont en fuite, de peur de subir le même sort !

- L’axe Burundi, Karoti vit sous les menaces de mort.

- L’axe Uvira. Naluvumbu est devenu l’ennemi no 1 des activistes qui plaident la cause des Banyamulenges

Entre temps, le génocide continue son cours. Les banyamulenge continuent à être endeuillés Par les FARDC. Nous lançons un cri pathétique aux organisations humanitaires et ceux, ayant dans leurs attributions, les droits de la personne humaine ; ceux qui ont les moyens et ceux qui ont le pouvoir, d’ouvrir l’œil sur la situation qui prévaut sur les Hauts-plateaux, dans le terroir de banyamulenge. Ce qui s’y passe est au-delà de ce qu’on peut imaginer. Sans doute ‘c’est un génocide orchestré par les FARDC.



Le 12 sept. 21

Paul KABUDOGO RUGABA


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